Annie Mignard  écrivain

dossier de presse de “La Vie sauve”



LE MATIN - Jeanne Folly


OUVRAGE DE DAME



La Vie sauve (Grasset), premier roman d’Annie Mignard, se passe dans Paris. Je m’y suis promenée en compagne d’Ada, la tendre et un peu fofolle, qui m’a beaucoup parlé de Daniel. Oui, elle a vécu un an avec lui, c’était pas de la tarte. Moi un type comme ça, j’aurais jamais pu me le supporter: c’est le genre de mec à appeler ses copains à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, pour causer et surtout se pinter. Et aussi échafauder des tas de projets. Qu’il ne réalise pas, parce que c’est ça qui l’amuse: monter des trucs, et hop! on n’en parle plus. Elle m’a aussi montré les deux vieux, Madeleine et



Georges, qui vivent dans leur cagibi, jouent au yam avant de regarder la télé. Elle est atroce, Madeleine, elle le traite comme une vieille crotte de chien son concubin. Il s’écrase. Et elle le larguera: il ira vivre chez sa sœur en banlieue...


    Et encore plein de gens comme ça, au hasard des rues, de Montparnasse au faubourg Poissonnière. C’est comme une toile tissée des vies ordinaires d’un tas de gens. J’ai fait la voyeuse derrière les rideaux, à regarder la nuit tomber et écouter la vieille Isadora parler des pigeons qu’elle nourrit chaque soir: une petite vieille émouvante comme on n’en voit que dans les romans! Ca tombe bien, ç’en est un justement. Et c’est très joliment écrit en plus.