Annie Mignard  écrivain

dossier de presse de “La Vie sauve”



L’EXPRESS - Christian Combaz


TROIS DAMES AU CŒUR D’AMOUR ÉPRIS




Comment décrire la mort naturelle d’un amour, entre deux êtres ordinaires, dans un décor qui ne porte pas au sublime, sans brader l’émotion du lecteur? Parmi les trois romancières réunies ici, parce qu’elles ont chacune à sa manière relevé ce périlleux défi (...), la surprise viendrait plutôt d’Annie Mignard, outsider et débutante, qui monte en première ligne avec une audace pleine de charme.


    Composé comme une suite de portraits dans un style hâtif qui agacerait s’il n’était servi par

 



une verve hors du commun, La Vie sauve est un premier roman du

genre chatoyant. Qu’Annie Mignard choisisse de se pencher avec curiosité sur le Paris des chambres

de bonne et des quartiers Nord ne l’empêche pas de musarder, à l’occasion, dans les plaines fertiles de l’imaginaire et de s’offrir, ça et là, des pirouettes stylistiques dont l’habileté laisse pantois.


Certes, tout n’est pas du meilleur goût, et le trait peut déraper sur un léger pâté, mais l’auteur a compris ce qu’était la littérature. Cette chronique du pavé, qui emprunte parfois le registre de Jacques Prévert pour chanter la tristesse des amours citadines quand elles sont moribondes, mérite une copieuse brassée d’éloges.