Annie Mignard  écrivain

dossier de presse de “7 Histoires d’amour”



LE MATIN - Christine Bravo


L‘AMOUR, SOBREMENT



Il fait chaud, dans les nouvelles d’Annie Mignard. La terre est rouge et sèche, l’air est rare, et quand le vent souffle, on a encore plus soif.


Il y a un climat dans ces Sept Histoires d’amour. Torride dans celle de la femme du boucher Tusco, qui tombe amoureuse du peintre Sullivan à l’instant même où leurs regards se croisent, orageux dans celle des amants du pré Callot qui s’aiment dans le chaume, moite dans le logement sordide où Lisa rêve d’amour et de ville, pesant dans l’acharnement déployé par Camille pour récupérer Lébron qui lui a fait un enfant.


    Dans chaque nouvelle, comme dans la vie, il y a un obstacle à l’amour. Réel comme un mari, une rivale, ou fantasmatique



comme le pressentiment que l’Amour avec un grand A existe, l’obstacle intensifie le sentiment d’amour. Mais il finit presque toujours par être surmonté.


C’est le temps qui dénoue les choses, qui tiédit les passions. Le boucher Tusco n’est pas moins malheureux d’avoir perdu Livia, mais il a le temps de tuer Sullivan.


Au bout d’un an et demi de séquestration, Cadé libère sa femme infidèle, qui file retrouver son amant du pré Callot. Camille finit par se lasser de persécuter Lébron, qui de son côté cède et reconnaît Isé, l’enfant illégitime.


Sept Histoires d’amour est le troisième ouvrage d’Annie Mignard, qui a dirigé Ecrire aujourd’hui, chez Autrement, après un premier roman chez Grasset, La Vie sauve.


C’est un beau livre, sobre, imprégné d’images du Midi, d’où, est-ce un hasard, l’auteur est originaire...