Annie Mignard  écrivain

commentaire sur “L’Usage politique des morts


par Annie Geffroy dans “Les nous de Robespierre ou le territoire impossible”, revue Mots , CNRS



J’ai écrit L’Usage politique des morts”, dans Les Temps Modernes n° 372, juillet 1977, pp.2234-2248. C’était initialement ma postface à La Mémoire d’Hélène (voir “L’un écrit, l’autre signe”)


“Raconte-moi une histoire” est une demande permanente de l’humanité. Nous avons besoin d’histoires qui mettent du sens et de la beauté dans l’absurde de la vie. En matière de politique et d’histoire, aussi bien, “raconte-moi une histoire”. Mais quelles histoires? Dessinées comment?


Si nous avons besoin d’exemples qui nous montrent comment vivre, L’Usage politique des morts est un plaidoyer pour que nous ne fabriquions pas de légendes, de statues, de “géants”, de “dieux”, de “héros” tombés du ciel, de postures, car cela ne nous apprend pas à vivre. Pas de personnages, mais des personnes humaines. Si nous avons besoin de héros auxquels nous identifier, L’Usage politique des morts demande qu’on les prenne à leur niveau humain dans leur aventure humaine, qui nous apprendra bien plus, frères humains qui après eux vivons.

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Annie Geffroy

INALF- Saint-Cloud CNRS

LES “NOUS” DE ROBESPIERRE OU LE TERRITOIRE IMPOSSIBLE

Revue Mots n° 10, mars 1985, pp. 63-90


Extrait




  “(Dans les discours de Robespierre,) La figure de l’invocation, de l’apostrophe, donne statut d’allocutaire aux entités les plus variées; elle atteint son maximum de poids idéologique dans la convocation des martyrs, de la postérité, de la divinité, des morts. Voir Annie Mignard, “L’usage politique des morts” (Temps Modernes 372, 1977, pp. 2234-2248)”